Recette des vraies bugnes lyonnaises moelleuses traditionnelles

Posté le 16 septembre 2025

Recette des vraies bugnes lyonnaises moelleuses traditionnelles

Découvrez les secrets professionnels des bugnes lyonnaises moelleuses authentiques pour Mardi Gras.

  • Utilisez exclusivement de la levure de boulanger fraîche et respectez trois temps de repos distincts pour développer la texture aérienne caractéristique
  • Maintenez une température d’huile précise à 175°C et façonnez la pâte froide à 4-5 millimètres d’épaisseur contrairement aux versions fines
  • Pétrissez énergiquement 8 minutes à la main avec tous les ingrédients à température ambiante pour obtenir une texture briochée
  • Respectez la chronologie traditionnelle : repos 1h30, dégazage, maturation 3h minimum au frais puis repos final avant friture

Les bugnes font partie de ces délices qui marquent les saisons et réveillent les souvenirs d’enfance. Dans mon restaurant au Havre, j’ai toujours eu un faible pour ces petites merveilles lyonnaises, surtout quand approche Mardi Gras. Contrairement aux beignets classiques, les vraies bugnes moelleuses demandent une technique particulière qui transforme une simple pâte en véritable nuage doré.

Cette recette traditionnelle, je l’ai découverte lors d’un voyage culinaire à Lyon il y a quelques années. Une grand-mère m’avait alors confié ses secrets, transmis dans sa famille depuis des générations. Aujourd’hui, je partage avec vous cette méthode authentique qui vous garantira des bugnes dignes des meilleures boulangeries lyonnaises.

La particularité des bugnes lyonnaises moelleuses

Les bugnes lyonnaises se distinguent nettement de leurs cousines stéphanoises ou des oreillettes provençales. Leur texture moelleuse et presque briochée provient d’une technique de panification spécifique, héritée des boulangers de la région Rhône-Alpes. Cette spécialité trouve ses origines en Savoie, où le terme « bunyi » désignait ces beignets en franco-provençal.

La différence fondamentale réside dans l’utilisation exclusive de levure de boulanger fraîche, contrairement aux recettes rapides utilisant la levure chimique. Cette levure naturelle développe des arômes complexes et crée cette texture aérienne si caractéristique. Les bugnes lyonnaises authentiques nécessitent également trois temps de repos distincts : un premier développement à température ambiante, un dégazage, puis une maturation au réfrigérateur.

L’épaisseur du façonnage joue également un rôle crucial. Alors que les bugnes fines mesurent 2 millimètres d’épaisseur, les versions moelleuses atteignent 4 à 5 millimètres. Cette différence permet d’obtenir un cœur tendre et légèrement alvéolé, rappelant la mie d’une brioche miniature. La forme traditionnelle en losange avec son entaille centrale facilite une cuisson homogène et crée cette présentation si reconnaissable.

Mes conseils pour réussir des bugnes ultra-moelleuses

Après des années de pratique en cuisine professionnelle, j’ai identifié les points clés qui font la différence entre des bugnes ordinaires et d’authentiques merveilles lyonnaises. La température des ingrédients constitue le premier élément crucial : tous les composants doivent être à température ambiante avant le pétrissage, notamment les œufs sortis du réfrigérateur au moins une heure avant.

Le pétrissage mérite une attention particulière. La pâte doit être travaillée énergiquement pendant au moins 8 minutes à la main ou 5 minutes au robot. Une pâte correctement développée se détache parfaitement du bol et présente une surface lisse et élastique. Ce développement du gluten garantit une texture moelleuse après cuisson. J’incorpore toujours le beurre mou en fin de pétrissage pour éviter d’entraver la formation du réseau glutinique.

La gestion de la température d’huile détermine la réussite finale. Voici mes recommandations précises :

Étape Température Durée Résultat attendu
Test de l’huile 170°C Morceau de pâte qui remonte rapidement
Cuisson face 1 175°C 1 minute Dorure légère
Cuisson face 2 175°C 45 secondes Dorure uniforme

Le façonnage demande également de la délicatesse. La pâte froide se travaille mieux et colle moins aux mains. Je farine généreusement mon plan de travail et secoue toujours l’excédent de farine avant la cuisson pour éviter qu’elle brûle dans l’huile. L’entaille centrale doit mesurer exactement 2 centimètres et permettre le passage d’une pointe du losange sans forcer.

La recette authentique des bugnes lyonnaises

Cette recette familiale produit environ 40 bugnes de taille traditionnelle. Pour 500 grammes de farine T45, je prépare un mélange de 15 grammes de levure de boulanger fraîche dans 100 millilitres de lait tiède. Cette activation préalable pendant 15 minutes développe la force fermentaire nécessaire au moelleux final.

Dans un saladier, je combine la farine avec 80 grammes de sucre en poudre et une cuillère à café de sel fin. L’ordre d’incorporation des ingrédients influence directement la texture finale. J’ajoute successivement 4 œufs entiers, le mélange levure-lait, puis le zeste d’un citron non traité et quelques gouttes d’eau de fleur d’oranger. Le pétrissage commence doucement avant d’incorporer 120 grammes de beurre mou par petites parcelles.

Voici la chronologie précise des repos :

  1. Premier repos : 1h30 à température ambiante sous un torchon humide
  2. Dégazage : Quelques plis pour chasser l’air
  3. Maturation : 3 heures minimum au réfrigérateur (jusqu’à 24h maximum)
  4. Repos après façonnage : 1h30 à température ambiante

Le moment de la friture demande une surveillance constante. Je ne plonge jamais plus de 4 bugnes simultanément pour maintenir la température d’huile. Le retournement s’effectue délicatement avec une écumoire dès que la première face atteint une belle couleur dorée. L’égouttage sur papier absorbant précède immédiatement le saupoudrage généreux de sucre glace.

Variations gourmandes et secrets de conservation

Ma version personnelle intègre parfois une pointe de rhum ambré ou quelques grains de vanille grattés pour enrichir le bouquet aromatique. Les parfums traditionnels incluent principalement les agrumes et la fleur d’oranger, mais j’apprécie également les zestes d’orange ou une légère note de cannelle dans le sucre de finition.

La conservation représente toujours un défi avec les beignets. Les bugnes moelleuses se dégustent idéalement dans les deux heures suivant leur cuisson, quand elles conservent encore cette texture contrastée entre croûte craquante et cœur tendre. Pour une conservation plus longue, je recommande la congélation immédiate après refroidissement complet, avant le sucrage.

La décongélation s’effectue naturellement à température ambiante ou par quelques secondes au micro-ondes à puissance minimale. Dans mon restaurant, quand j’organise des ateliers pâtisserie avec les enfants du quartier, nous préparons souvent la pâte la veille pour un façonnage en famille le lendemain. Cette organisation permet d’associer tradition culinaire et moment convivial, perpétuant ainsi l’esprit authentique des bugnes lyonnaises.

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